Depuis 2005, les banques proposent des services par téléphone pour le transfert d'argent. Cette nouveauté a accru l'autonomie des personnes qui se trouvent détachées de la pesanteur sociale et de ce qui constituait une sorte d'engagement informel. Du coup, elles peuvent clairement séparer la transmission d'argent aux familles et la constitution d'une épargne personnelle dans le pays d'origine.
La dernière vague migratoire des Espagnols qui arrivent en France au cours des années 60-70 est abordée ici sous l'angle du projet migratoire d'origine qui configure les modalités d'installation de cette population dans la société française. Après avoir étudié le contexte historique, l'auteur analyse tour à tour le profil socio-économique des immigrés, leur projet migratoire, les stratégies déployées dans la sphère professionnelle, leurs conditions de vie dont le logement, l'alimentation et les dépenses sur le poste habillement, les loisirs, les vacances (où l'on constate un changement des conduites économiques) et les achats compensatoires, l'épargne et les investissements, les achats en France et les investissements immobiliers en Espagne.; Quels que soient les stratégies et leurs résultats, la réalisation du projet migratoire ne se fera pas sur le court terme : malgré le mythe du retour, l'immigration espagnole est devenue une migration d'installation.
Comment mieux intégrer économiquement les immigrés présents en France et confrontés à des conditions de vie économiques difficiles ? Comment relancer la politique de co-développement susceptible d'assurer le développement des pays d'origine des migrants ? Telles sont les deux grandes questions développées dans ce rapport.
Evolution des trajectoires professionnelles de différentes générations de migrants mexicains, entre le moment de leur entrée dans la vie active et le moment de leur réinstallation au Mexique, à l'issue d'un cycle migratoire international. Ces analyses s'appuient sur des enquêtes de terrain menées en 1999-2001 auprès de ménages d'ex-migrants internationaux dans plusieurs villes du centre-ouest mexicain, principale région d'émigration vers les Etats-Unis.
Située dans le Sud-Est tunisien, Tataouine est née en 1882 d'un petit centre de colonisation établi autour d'un camp militaire français. En 1956, on n'y comptait que 2 599 habitants, dont 130 Européens et 350 juifs tunisiens. Son équipement était très sommaire, et l'indépendance de la Tunisie n'a pas modifié les structures socio-économiques héritées de la période coloniale. Cette situation a poussé les Tataouinis à émigrer, au début vers Tunis, puis vers la France.; Or, ce sont ces mêmes émigrés qui ont choisi de réinvestir la plus grande partie de leur épargne dans l'immobilier, l'industrie et le commerce dans leur ville d'origine. Sur la base d'une série d'enquêtes directes effectuées à Tataouine en 2000, l'auteur analyse la structure et l'importance de ces activités industrielles réalisées par les émigrés tataouinis, le nombre d'emplois offerts à la population locale et l'importance du capital investi.
La diaspora somalienne envoie de l'argent aux parents restés dans la corne de l'Afrique par des compagnies spécialisées, les tramilads. Ces transferts de fonds jouent un triple rôle économique, social et politique en Somalie. Dans un contexte de guerre, ils ne soutiennent pas des investissements productifs mais ils pourraient s'avérer plus déterminants en période de reconstruction.
La migration internationale considérée du point de vue de l'émigration et des relations avec le pays d'origine se développe comme problématique en France à partir de 1974 avec les programmes de retour puis d'aide à la réinsertion ou sous l'angle du transfert de fonds que constitue l'apport de l'épargne des migrants dans leurs pays d'origine. Les projets d'aide au développement, portés par les immigrés en dehors des négociations de coopération internationale entre Etats, ne sont pas assez pris en compte alors qu'ils ont un impact à la fois économique et social et constituent des stratégies dynamiques qui font évoluer les sociétés d'origine.
Cette synthèse rend compte des résultats d'une étude menée en 1997 à la demande de la DPM ayant pour objet, à partir d'une double observation sur les pratiques des immigrés maliens et sénégalais résidant en France et des institutions financières et bancaires, d'analyser les comportements en matière d'épargne et de transferts et de formuler des propositions visant à accroître l'efficience des activités financières de ces deux populations.
Parmi les travailleurs indiens émigrés dans les Etats pétroliers du Golfe Persique (un million et demi en 1991), ceux originaires du Kérala forment le groupe le plus important. La plupart de ces derniers sont musulmans. Plus d'un tiers des foyers concernés par la migration ont plus d'un membre de leur famille au Moyen Orient, tandis que ce pourcentage est respectivement de 22 pour cent et 19 pour cent chez les chrétiens et les hindous. Ce texte aborde la question des apports financiers des migrants au sein de leurs familles ainsi que leurs effets sur l'économie du Kérala. De plus, de fortes disparités existent entre les foyers de migrants musulmans, chrétiens et hindous en ce qui concerne l'achat de terres. Cette forme d'investissement ne constitue pas le secteur le plus important de dépense en valeur absolue, même si l'habitat reste le symbole de la réussite socio-économique.
Epargne et transfert de fonds des Maliens et Sénégalais en France, et leur rôle pour les pays d'origine, au travers d'une enquête menée auprès de deux cents travailleurs migrants.
Bilan du transfert de fonds comme aide au développement au pays d'origine. Depuis quelques années, tant du côté des pays d'accueil que des pays d'origine, l'idée est de rentabiliser l'épargne des migrants. Un tableau de statistiques illustre les transferts de fonds par pays de destination de 1985 à 1994.
Ce rapport synthétise les résultats d'études menées dans les îles de Tonga et Samoa sur les transferts de fonds des émigrés : leurs volumes, types, déterminants, utilisation et impacts. A partir de données obtenues au niveau local, l'auteur émet des hypothèses relatives aux conséquences des remises sur l'économies de ces îles. Il considère, compte tenu des informations recueillies, qu'il ne s'agit pas actuellement de stimuler le rapatriement des capitaux mais plutôt de proposer aux émigrés des projets réalisables, les incitant à investir dans leurs pays;
Après avoir constitué une source importante de devises, les transferts de fonds vers l'Algérie ont brusquement chuté jusqu'à devenir quasi-insignifiants, à une période où le pays traverse une crise économique sans précédent.
Le Japon est l'une des destinations favorites des Bangladeshis. Il s'agit d'une migration économique qui permet des revenus substantiels et des perspectives d'épargne. L'adaptation des migrants est subordonnée à la compréhension de la culture japonaise. Cet article examine les divers problèmes rencontrés par les travailleurs bangladeshis : langue, questions d'hygiène et de santé, absence de communication avec la population indigène, logement mal adapté, crainte d'enfreindre la loi. Les immigrés les plus jeunes et ceux ayant reçus une éducation adoptent plus aisément de nouvelles normes, de nouvelles valeurs et s'adaptent mieux.